Le Nord du laos

 

Sabaidee,

Ça y est, la Chine est loin derrière nous ! La douce torpeur Laotienne nous envahie depuis maintenant 2 semaines, et, c’est plutôt agréable…

Changement de rythme en arrivant à Luang Namtha, ville frontalière à la taille non démesurée, petits villages alentours, rizières, bananiers, et surtout, une nouvelle langue, de nouveaux visages…

Super soirée avec les « falang » du bus …

On est quand même surpris de voir autant de touristes, après un calme de 8 mois… Mais ambiance plutôt cool…

On part se balader au Nord Est du Laos, dans une zone de villages ethniques, autour de Muang Xing. C’est absolument génial de marcher dans ces villages, et de découvrir cette nouvelle architecture : sur pilotis pour se protéger des serpents et autres bestioles sympathique, et des moussons.

Une famille nous propose de boire un thé et gouter quelques fruits. Quel plaisir de retrouver un contact avec les locaux. Nous n’avons jamais autant dits « Sabaidee » !!

Dans ces villages d’artisanats, nous découvrons dans presque chaque famille un métier à tisser…

Les spots d’information sur la consommation d’opium sont assez présents dans cette zone proche du triangle d’or, où la Police fait la chasse aux trafiquants. Jolie paradoxe, car c’est nous les Français qui avons apporté l’opium au Laos, afin d’enrichir nos caisses aux fonds insondables !!!

Nous reprenons la route pour Luang Prabang, paysage de montagne et de jungle. Parfois triste en voyant la déforestation massive de certaines zones. Les villages paisibles s’enchainent le long de la route. 

Nous découvrons la fine fleur du Laos, ancienne ville coloniale par excellence : Luang Prabang, la ville aux mille guest houses et temples, classée patrimoine de l’UNESCO.

Nous parcourons les Wat (temples bouddhistes) de nuit, ou les bouddhas en plein air observent les passants depuis des lustres.

Nous évoluons dans une nouvelle forme de bouddhisme où les couleurs orangées, et les jeunes moines d’une curiosité sans faille, nous charment.

Bountha, un jeune moine nous proposera de passer un moment en sa compagnie à apprendre le Lao, qui s’avère un peu difficile  à pratiquer car tout le monde parle Anglais ou Français.

Première ville où nous nous voyons rester un moment, sur les terrasses au bord du Mékong, et cette architecture très diversifiée : anciennes bâtisses coloniales, maisons traditionnelles, mix des deux, …

ET, SURTOUT, une des bonnes choses du colonialisme, les BAGUETTES ET LE BEURRE !!!!

 

Rencontre d’une canadienne qui tient une librairie, et très investie dans l’éco tourisme. Elle organise des projets avec les jeunes locaux, et notamment un défilé de costumes traditionnels, et spectacle Hip Hop !! Un souvenir encore une fois bien ancré dans nos mémoires !

Et pour ceux qui passent dans le coin, ne loupez pas le night market :

Nous découvrirons aussi les horreurs du tourisme de masse, et désolé de le dire du comportement honteux de certains français ! Un des 10 préceptes des jeunes novices bouddhistes, est de demander sa nourriture aux fidèles, tous les matins.

Cette procession est devenue une attraction touristique qui pourrait se faire dans le respect des traditions, mais c’était sans compter sur les touristes avides de photos !!!! Donc nous avons pris une photo du tableau :

Nous quittons ce havre de paix pour Phonsavan. Nous préférons éviter les flots de touristes bourrés et défoncés de Vang Vien, ainsi que leur tubbing.

Cochon de lait à emporter :

Nous nous dirigeons vers un coin chargé d’histoire, et d’archéologie mystérieuse :

La plaine des jarres, site découvert en 1930 par une Française, dont on ne connaît pas l’origine et l’utilité. Certains experts laissent à penser que ces jarres de pierres servaient de sépulture à une ethnie proche des Cham qui vivent vers le Vietnam et le Sud du Laos.

Cette région est aussi tristement célèbre pour sa quantité de bombes non explosées, vestige laissé par les Américain lors de la guerre du Vietnam, qui bombardaient la Piste Hô Chi Minh (piste de ravitaillement des Sud vietnamiens qui longeait la frontière au Laos).

Il a été prouvé que la zone n’était pas sur le trajet de cette piste, mais il y eu quand même près de 500 attaques aériennes par mois, lancées par les américains pendant neuf ans  (30 % des munitions n'ont pas explosés au Laos, pays réputé avoir été le plus densément bombardé au monde avec 2 millions de tonnes de munitions larguées).

De nombreuses bombes non-désamorcées sont encore présentes, ce qui rend très dangereuse l'étude et la visite des zones à jarres.

De notre côté tout va bien !! Toujours la patate forme ! On croque bien la pomme, parfois véreuse !!

A plus pour le centre du Laos !

Des bises à tous